Et si le service national devenait une école de la République ?
L’école ne peut plus tout porter. Elle transmet des savoirs, elle essaye de compenser les inégalités, elle accueille, elle protège, elle encaisse. Mais former à la République, au sens fort du mot, ce n’est plus dans ses moyens. Et ce n’est pas sa faute.
Ce que le service national apportait, c’était un cadre. Pas seulement un encadrement militaire. Un cadre collectif, clair, structurant. Une exigence partagée.
Il ne s’agissait pas d’enseigner des valeurs dans un discours.
Il s’agissait de les vivre ensemble, dans les actes, dans le quotidien.
Ce que l’école a parfois du mal à transmettre aujourd’hui, le service national, lui, l’imposait par la réalité :
— tu es avec d’autres,
— tu fais ta part,
— tu es utile,
— tu es à égalité.
Pas besoin de long discours. La République se vivait dans les réveils à l’aube, dans la cantine commune, dans l’effort collectif.
On ne remplace pas un système éducatif par un service. Ce serait absurde.
Mais on peut poser une question simple : et si le service national était le chaînon manquant entre la jeunesse et la République ?
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Vincent BOCA – Auteur, syndicaliste, républicain. Ne jamais critiquer le futur !
Vincent BOCA – Auteur, syndicaliste, républicain. Ne jamais critiquer le futur !
